La procrastination : entre piège et levier d’action

La procrastination : entre piège et levier d’action 


Qui n’a jamais repoussé une tâche, reporté un dossier ou attendu le dernier moment pour s’y mettre ? La procrastination est un phénomène courant, souvent perçu comme un frein à la performance et à l’épanouissement personnel.

Pourtant, elle peut aussi être un signal utile pour mieux comprendre nos besoins et ajuster notre mode de fonctionnement. 

Procrastiner : avantages et inconvénients 


Les bénéfices insoupçonnés 
Si la procrastination est souvent diabolisée, elle peut aussi être bénéfique lorsqu’elle est utilisée de manière stratégique : 
Maturation des idées : Certains ont besoin de laisser infuser une réflexion avant d’agir avec pertinence. 
Gestion de l’énergie : Reporter une tâche peut être un moyen inconscient d’attendre un moment plus propice pour être efficace. 
Créativité et innovation : Les esprits créatifs utilisent parfois le délai pour trouver des solutions originales sous pression. 


Les effets négatifs 
À l’inverse, une procrastination subie peut générer : 
Stress et culpabilité : L’accumulation des tâches non accomplies pèse sur le moral. 
Baisse de confiance en soi : La sensation de ne pas avancer peut entamer l’estime de soi. 
Impact professionnel et relationnel : Dans un cadre collectif, elle peut ralentir des projets et créer des tensions. 


Facteurs favorisant la procrastination 


Plusieurs éléments peuvent renforcer cette tendance : 
Perfectionnisme excessif : L’envie de bien faire peut paralyser l’action. 
Manque de clarté des objectifs : Une tâche mal définie peut sembler insurmontable. 
Fatigue et surcharge cognitive : Un esprit épuisé a plus de mal à initier une action. 
Peur de l’échec : L’enjeu perçu comme trop fort peut créer une paralysie. 
Peur de réussir : Des croyances négatives, un syndrome de l’imposteurentraine de l’auto sabotage.


Des pistes d’actions pour ne plus en souffrir 


Plutôt que de lutter contre la procrastination, il est possible d’apprendre à la canaliser et à la dépasser : 
Clarifier ses priorités : Identifier ce qui est réellement important et urgent. 
Fragmenter les tâches : Découper un objectif en petites étapes pour réduire l’effet d’intimidation. 
Utiliser des techniques de gestion du temps : La méthode Pomodoro ou la règle des 2 minutes sont des outils efficaces. 
Renforcer son énergie et sa motivation : S’accorder des pauses régénérantes pour ne pas sombrer dans l’épuisement. 


L’apport des Techniques d’Optimisation du Potentiel (Méthode TOP©


Les TOP, développées par le Dr Edith Perreaut Pierre à l’origine pour les militaires et les sportifs de haut niveau, sont également précieuses pour lutter contre la procrastination et retrouver une dynamique d’action. Parmi elles : 
La respiration dynamisante ou apaisante pour ajuster son niveau d’énergie avant d’attaquer une tâche. 
La visualisation positive pour projeter un déroulement réussi et lever les blocages. 
La fixation d’objectifs réalistes et motivants, en intégrant une dimension sensorielle et émotionnelle. 


L’apport de la Gestalt 


La Gestalt-thérapie propose une approche centrée sur l’ici et maintenant, permettant de mieux comprendre les mécanismes qui sous-tendent la procrastination. Elle aide notamment à : 
Prendre conscience des schémas répétitifs et des émotions associées à l’évitement des tâches. 
Développer une posture d’expérimentation pour tester de nouvelles manières d’agir sans pression de résultat. 
Renforcer la responsabilité et l’engagement en travaillant sur l’alignement entre pensées, émotions et actions. 
En somme, la procrastination n’est pas une fatalité. En la comprenant et en s’appuyant sur des techniques adaptées comme les TOP et la Gestalt, il est possible de la transformer en un moteur d’efficacité et de sérénité ! 

Auteure : Sylvaine SCHEFFER